Opinion : Plaidoyer en faveur d'un fonds scolaire flexible au Québec
Préparé par Vanessa Galarneau (Directrice générale des finances)
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Le supplément pour l’achat de fournitures scolaires
Nous sommes en septembre, ce qui signifie que de nombreuses familles à travers le pays consacrent leur temps, leur argent et leurs efforts à préparer leurs enfants pour une nouvelle année scolaire. Cela veut dire qu’on doit acheter des fournitures scolaires, des manuels et des cahiers d’exercices, des uniformes, des chaussures, des vêtements d’extérieur et de nouvelles technologies – parmi beaucoup d’autres choses ! De nos jours, ces coûts peuvent rapidement s’accumuler et, compte tenu de la situation économique actuelle, de nombreuses familles ressentent une pression financière.
Source: CTV News
Lorsque je travaillais comme responsable adjointe de camp de jour à la Ville de Gatineau, j’ai témoigné fréquemment des difficultés financières que les parents devaient surmonter, chaque mois d’août/septembre, pour préparer leurs enfants à une nouvelle année scolaire. Un de nos campeurs arrivaient avec des dîners et déjeuners incomplets parce que les parents, à la maison, économisaient pour acheter des cahiers et des crayons. Ces scènes tristes ne sont pas rares. Le taux d’inflation canadien étant à nouveau en hausse, de nombreux ménages ont du mal à payer l’épicerie, sans parler de la longue liste de fournitures dont leurs enfants ont besoin pour l’école. Ce problème s’amplifie à mesure que les familles s’agrandissent.
J’ai beaucoup réfléchi à ce problème et je me suis renseigné sur les moyens de le résoudre. Je continue à penser à l’une des solutions provinciales à ce problème. Il s’agit de : Le Supplément à l’achat de fournitures scolaires de Retraite Québec. (Cliquez ici pour en savoir plus)
Dans le cadre de cette initiative, au Québec, le programme d’allocations familiales offre une bouée de sauvetage financière aux familles en fournissant 115 $ (CAD) par enfant âgé de 4 à 16 ans, en offrant une admissibilité universelle et en assurant des paiements automatiques sans qu’il soit nécessaire de présenter une demande. Bien que je pense que ce soutien est sans aucun doute précieux, il est important que nous examinions les limites de cette initiative au cas où il y aurait des alternatives qui amélioreraient l’expérience éducative des enfants – tout en allégeant le fardeau financier des parents.
Limites du supplément
Un supplément financier fixe par enfant, même s’il part d’une bonne intention, présente des limites inhérentes. La première étant que les familles sont de toutes formes et de toutes tailles. Chaque ménage a ses propres besoins et circonstances. En voici quelques-uns qui me viennent à l’esprit:
- • Besoins éducatifs particuliers
- • Barrières linguistiques
- • Statut socio-économique (faible revenu)
- • Ménages monoparentaux
- • Familles non logées
- • Maladies chroniques
- • Barrières technologiques (en raison de l’éloignement ou de la situation rurale du ménage)
- • Familles ayant la garde de leurs enfants.
La liste est encore longue !
Il n’est tout simplement pas possible qu’un versement unique de 115 dollars par enfant réponde comme par magie à un grand nombre de ces besoins. Il faut également tenir compte du fait que certaines familles n’ont pas besoin du même soutien financier que d’autres. Ces familles bénéficieront tout de même du supplément, alors que cet argent pourrait être recyclé pour répondre à certains des besoins mentionnés ci-dessus.
Les districts scolaires, les cégeps ou les zones d’éducation peuvent également avoir leur propre série de problèmes uniques qui nécessitent une attention ou des dépenses plus directes de la part des parents. Il n’en reste pas moins qu’une approche unique ne permet pas de s’attaquer efficacement aux problèmes de fond.
Mes réflexions sur une solution potentielle
Pour remédier à ces limitations et promouvoir un accès plus équitable aux ressources éducatives, je propose un fonds scolaire flexible, administré par l’institution académique à chaque niveau scolaire.
Ce fonds permettrait aux écoles de créer un kit éducatif standard comprenant des classeurs, des livres, du matériel d’écriture, du papier, des calculatrices, des uniformes et bien d’autres choses encore. Le matériel pédagogique serait normalisé afin de mettre tous les élèves sur un pied d’égalité, malgré les différences socio-économiques qui peuvent diviser un groupe d’élèves.
L’accès (ou le manque d’accès) à du matériel pédagogique de qualité a toujours eu un impact psychologique important sur les élèves. Lorsque certains élèves arrivent à l’école avec des calculatrices dernier cri et des cahiers impeccables, alors que d’autres doivent “se contenter” de fournitures usées ou inadéquates, cela peut créer un sentiment de stigmatisation et une faible estime de soi. Ces sentiments d’inadéquation peuvent affecter l’expérience éducative globale de l’enfant, car il peut être moins enclin à participer aux activités de la classe ou à demander de l’aide en cas de besoin.
Une approche normalisée de ce problème permettrait de doter l’ensemble des élèves d’un matériel de qualité identique et de s’attaquer directement aux divisions et aux inégalités constatées au sein d’un groupe d’élèves d’origines diverses. En donnant aux écoles une marge de manœuvre dans l’utilisation des fonds, on peut également répondre aux besoins spécifiques de leurs communautés. Il est ainsi possible de remédier aux disparités de ressources et d’investir dans la qualité de l’éducation là où elle compte le plus.
Autres avantages d’un fonds scolaire flexible
Les avantages d’un fonds scolaire flexible vont bien au-delà de l’égalisation des chances pour les élèves. Les écoles pourraient utiliser ces fonds pour investir dans des programmes éducatifs, du matériel ou des activités extrascolaires supplémentaires, tels que des clubs ou des équipes sportives. Ces programmes parascolaires améliorés donnent aux enfants une excellente occasion de socialisation tout en offrant aux parents une plus grande flexibilité dans leurs horaires, allégeant ainsi le fardeau de jongler entre le travail et la vie de famille.
De plus, les représentants de Retraite Québec pourraient collaborer étroitement avec les écoles et les commissions scolaires pour s’assurer que les fonds sont correctement alloués. Cette collaboration pourrait créer de nouvelles possibilités d’emploi au Québec et favoriser la croissance économique !
Les fonds scolaires flexibles pourraient également être perçus comme des investissements dans la création de zones d’innovation, favorisant une culture de créativité et de progrès dans l’éducation.
Il est important d’impliquer les parents, les enseignants et la communauté dans son ensemble dans les décisions relatives à l’allocation des fonds, afin de garantir que les ressources soient dirigées là où elles sont le plus nécessaires et le plus appréciées. Cette approche participative favorise la transparence et la responsabilité, tout en encourageant la communauté à s’approprier les résultats de l’éducation.
Mes dernières réflexions
Il est grand temps de repenser le soutien aux allocations familiales pour la rentrée scolaire au Québec. Bien que le programme actuel ait certainement fourni une aide essentielle à d’innombrables familles, il est tout aussi crucial d’explorer des approches novatrices qui peuvent conduire à des opportunités éducatives plus équitables pour les enfants du Québec.
En réorientant les ressources vers des fonds scolaires flexibles, le Québec peut donner aux écoles les moyens de combler les disparités de ressources et d’investir dans la qualité de l’éducation. J’encourage les décideurs et les parties prenantes à envisager ces approches novatrices, en gardant à l’esprit le bien-être et les perspectives d’avenir de nos élèves et de nos familles.
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J’ai compilé une liste de liens utiles qui peuvent aider l’enseignant, le parent ou l’élève dans son voyage de retour à l’école en septembre. Voir ci-dessous !
Bonne rentrée à tous,
Vanessa Galarneau | Directrice financière
Rain Technologies Inc.
Quelques ressources pour la rentrée scolaire pour tous :
Enseignants : Line 46900
- Si vous étiez un éducateur admissible, vous pouvez déduire jusqu’à 1 000 $ de dépenses de fournitures admissibles.
Les parents : Child & Family Benefits
- Une liste de crédits d’impôt ou de prestations qui s’appliquent aux familles ou aux étudiants ayant des personnes à charge qui ont besoin d’une aide financière.
Étudiants : Student Aid
- Aides et prêts aux étudiants, bourses d’études, prêts et aides aux apprentis.
Pour faire un don à Sharing in Student Success – un PFN qui aide à équiper les élèves avec toutes les fournitures scolaires dont ils ont besoin pour aussi peu que 32 $ – cliquez ici.
